Originaire de la presqu’île du Cotentin, Garance Monfort entretient un lien intime avec la mer depuis toujours. Ses couleurs, ses sautes d’humeur et ses milliers de visages. C’est dans la mer qu’elle puise son inspiration pour peindre, écrire, dessiner et … chanter.

Artiste pluridisciplinaire, Garance Monfort ne se limite pas aux arts plastiques. Elle écrit des recueils de textes poétiques qu’elle illustre avec des collages d’images provenant de ses carnets de voyage. Musicienne, elle est auteure-compositeure-interprète en solo et dans un groupe de jazz. 

Le travail des artistes est le reflet de leurs états d’âme : Garance Monfort s’évade par son art et nous emmène avec elle. 

Pendant le confinement, son imagination l’avait transportée sur les dunes de Lindbergh, où elle a mis en scène au fusain un Ours surfeur et méditatif. La météo peu clémente de ces derniers mois était contraire à son envie de nage, de grand bleu, mais a décuplé son besoin de légèreté et de sensation de flotter. Elle a plongé dans sa peinture pour nous proposer une vision subaquatique.

Dans un premier temps Garance Monfort s’est intéressée aux effets de reflets et de distorsion de la réalité sous l’eau. Les corps y sont suggérés, volontairement incomplets et anonymes, laissant toute la place à l’expression pure. Un tableau représentera des pieds dans l’eau, un autre la tête du plongeur entrant dans l’eau, un corps flottant…

Elle a ensuite observé les couleurs que l’eau donne à la peau, elle a joué avec les les teintes contrastées de bleu turquoise, de violet, de vert et de gris.

Le nom de cette série et de l’exposition était trouvé : « Water’s skin » – « La peau de l’eau ».

L’art est une histoire de famille : la plupart des tableaux sont encadrés dans des caisses américaines en hêtre, confectionnées par le mari de l’artiste. Les reflets de la dosse du bois font écho à ceux de la peinture. D’autres cadres, chinés dans des brocantes, ont été dorés à la feuille d’or ou transformés avec du bois de balsa, bois exotique très léger, par Garance elle-même. C’est son grand-père, Georges de Léon – peintre et photograveur – qui est son premier Maître. Auprès de lui dans son atelier, et aux côtés de son frère également artiste, toute petite elle a appris le dessin et l’art d’observer le monde qui l’entoure.